Les DAF du secteur caritatif peuvent aussi s'emparer du numérique

L’objectif d’un DAF est traditionnellement de contribuer à maximiser la rentabilité d’une entreprise. Mais pour un DAF d’organisme caritatif à but non lucratif, il est plutôt question de maximiser l’impact des actions de l’organisation, tout en équilibrant les comptes. Un exercice d’équilibriste que les technologies numériques peuvent faciliter.

Tout comme les entreprises traditionnelles, les organismes à but non lucratif doivent à la fois accroître leurs revenus, consolider leurs chiffres à travers plusieurs entités, gérer leurs budgets, mettre en place des contrôles internes et faciliter les audits. Mais d’autres challenges sont spécifiques aux ONG et associations : la gestion des revenus, des donateurs et organismes de financement, ainsi que la transparence, la conformité et la gouvernance. Tout en disposant de peu de ressources humaines et techniques.

La gestion des revenus implique un suivi des activités à travers des documents conformes standardisés, complexifié par différentes dates de reconnaissance des revenus selon la périodicité des dons. Pouvoir suivre l’origine des dons et leur utilisation dans des projets spécifiques est également devenu critique pour communiquer vers les donateurs.

Avec de nouveaux logiciels comptables dans le cloud et des outils de consolidation des données, le temps des équipes comptables et financières, souvent constituées de bénévoles, peut être optimisé. Ils seront capables de produire des rapports financiers spécifiques, sur mesure, par projets, par entités, par géographie, par période, par source de revenus.

Garantir la conformité des comptes et communiquer avec transparence est également devenu une obligation. Car la moindre erreur comptable peut ruiner la réputation d’une association, décourager les donateurs et priver de certains avantages fiscaux comme des taxes réduites.

Accéder à distance à une comptabilité en temps réel et générer des rapports sur mesure sera aussi précieux pour les auditeurs externes et les administrateurs des organismes à but non lucratif. Ces administrateurs sont souvent eux même membres de comités de direction d’entreprises privées, conscients de l’importance du numérique pour l’efficacité de leurs entreprises. Il appartient désormais aux DAF du secteur associatif de s’emparer de ce chantier numérique pour maximiser l’impact de leurs organisations.