L’adoption du numérique par les DAF, une question de culture d’entreprise

La transformation numérique ne pourra se faire sans une nouvelle génération de DAF et une évolution de la culture d’entreprise pour s’ouvrir à l’automatisation, comme le met en lumière une étude de l’éditeur Sage.

Pour 98% des DAF, leur métier n’a pas tant changé au cours des cinq dernières années, et pourtant ils sont les trois quarts à reconnaître jouer un rôle critique pour piloter la digitalisation de leur organisation. C’est un des enseignements d’une étude de l’éditeur Sage, “CFO 3.0 – Digital Transformation Beyond Financial Management”.

Si la majorité de ces DAF se dit prête à embrasser les technologies numériques, 82% pensent que leur culture d’entreprise n’est en fait pas prête pour l’introduction de plus de technologies d’automatisation et 79% expriment même des craintes quant à la possible disparition de leur emploi dans le sillage de l’Intelligence Artificielle.

Selon Sage, le DAF moderne ne peut en fait plus se contenter d’être un rapporteur de données « à posteriori ». Il doit évoluer vers un rôle de leader stratège et visionnaire utilisant la data et des technologies nouvelles comme l’intelligence artificielle et l’analyse prédictive, afin de proposer une vision pour le futur de l’entreprise.

Mais la culture d’entreprise reste souvent un frein à cette transformation, alors que les DAF eux-mêmes se disent quasi unanimement en faveur de l’introduction dans leur métier de l’IA (à 91%) et de l’automatisation (à 93%), et confiants dans leur impact positifs. Un de ces nombreux impacts positifs identifié par les DAF étant d’automatiser et faciliter le respect des règles de conformité (92% des répondants).

Reste donc le chantier du développement des compétences technologiques à l’échelle de toute l’entreprise afin de dépasser de nombreuses idées reçues et craintes autour du développement de l’IA et de l’automatisation. Pour 32% des répondants, ce manque de compétences reste un véritable frein à la transformation numérique. Et 83% des responsables financiers interrogés admettent qu’au sein même de leurs équipes les compétences manquent pour optimiser l’impact de l’IA.