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October 15, 2020

La pression financière pourrait inciter les DAF à la fraude

Qualité & conformité finance-comptabilité
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BF

BlackLine France

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La fraude en entreprise est un problème sérieux et difficile à détecter et stopper. Les comportements des fraudeurs “en col blanc” sont souvent basés sur des motivations complexes que tente de décrypter une récente étude menée par l’Université d’Etat de Caroline du Nord, l’Université de Missouri-Kansas City et l’université de Chieti-Pescara en Italie. Plus de 204 managers dans le secteur de la finance ont été interrogés sur le comportement qu’ils adopteraient s’ils découvraient une malversation financière de la part d’un employé.

La pression peut mener les DAF dans la zone rouge

L’étude “Reporting Concerns About Earnings Quality: An Examination of Corporate Managers” révèle en fait que les DAF peuvent se retrouver impliqués dans des scandales financiers mais qu’il serait faux de supposer qu’ils sont toujours à l’origine de ces fraudes.

Il apparait en effet que les DAF peuvent être victimes d’une pression qui les pousse à participer à certaines fraudes, en les cautionnant. En effet, si la pression des objectifs financiers est élevée ils sont plus susceptibles de ne pas révéler une fraude, alors qu’ils l’auraient dénoncée dans un climat moins tendu. Même dans des cas extrêmes, les managers seraient hésitants à donner l’alerte à l’extérieur de l’entreprise, après qu’une première démarche interne pour signaler le problème n’ait pas eu de suite. Les responsables financiers en poste depuis plus longtemps dans l’entreprise seraient aussi moins enclins à révéler un problème, par exemple à un auditeur externe.

Les raisonnements qui poussent à la fraude

Cependant, des CFO ayant un parcours dans la comptabilité seraient plus susceptibles de lancer l’alerte à l’extérieur de l’entreprise pour une fraude que leurs confrères issus de parcours en banque ou finance.

Certains considèrent que les conséquences négatives à court terme de la révélation de la fraude seraient trop importantes, même si leur réputation professionnelle serait ruinée si la fraude venait à être connue. Ce comportement doit être analysé au regard des scénarios présentés aux DAF lors de l’étude et qui pouvaient mener à ne pas atteindre les objectifs financiers et provoquer la faillite de l’entreprise.

Cette psychologie complexe du DAF reporte la responsabilité de la détection d’alertes de fraude vers les auditeurs, investisseurs et régulateurs, alors que les directeurs financiers ont les compétences les plus pointues pour détecter ces signaux faibles.

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