La fraude, un autre symptôme de la Covid-19

La criminalité trouvent toujours de nouvelles opportunités dans le sillage des crises, celle de la Covid-19 ne fait donc pas exception à la règle. Alors que les magasins étaient contraints de fermer leurs portes, et que les consommateurs se tournaient massivement vers le commerce en ligne, les fraudeurs ont eux aussi suivi le flux des transactions.

Dès mars 2020, des rapports de sécurité indiquaient une hausse des fraudes par commande en ligne et collecte en magasin, ou encore des attaques de type « card testing » (des transactions réalisées sur de petits montants ou bien des paniers abandonnées, techniques utilisées par les hackers pour vérifier la validité de numéros de carte de crédit obtenus par vol de données personnelles).

Profitant de l’accroissement du volume des transactions, Les cybercriminels n’hésitent pas également à augmenter la valeur de leurs achats. D’après une étude de ACI Worldwide publiée en mars, la valeur des transactions frauduleuses avaient augmenté de 13% entre 2020 et 2019, les pirates ayant visé des produits plus coûteux, en particulier les équipements électroniques.

Les commerçants sont appelés à plus de prudence et de contrôle de leurs transactions alors que les méthodes de fraude se diversifient. La fraude aux coupons de réduction est ainsi en plein boom, avec la création d’une multitude de nouveaux comptes clients éligibles à une offre de bienvenue ou encore l’utilisation de fausses adresses emails pour bénéficier d’offres de parrainage. Les fausses réclamations pour objets non reçus sont également en hausse ainsi que les abus de retours de marchandises. Enfin attention aux hackings de compte clients, certains pirates pouvant profiter de l’inactivité de certains comptes de programmes de fidélité de compagnies aériennes ou hotellières afin d’en détourner les crédits.
En plein pandémie, et alors que les techniques de fraude ne cessent d’évoluer, les acteurs du e-commerce doivent donc redoubler de prudence. Si des contrôles anti-fraude ont réalisés manuellement, il est conseillé de les automatiser, y compris pour anticiper les absences ou difficultés opérationnelles au sein de l’équipe de lutte contre la fraude. Une automatisation qui aidera aussi à détecter la fraude à travers tout le parcours client, les cybercriminels testant différentes approches pour détecter les points faibles des process e-commerce.