Impliquer d’anciens associés améliore la qualité des audits

D’après une étude menée par les 4 grands cabinets d’audit – KPMG, Ernst & Young, Deloitte et PricewaterhouseCoopers – impliquer d’anciens associés du cabinet d’audit dans les comités d’audit améliore leur qualité.

L’étude portait sur 9 ans de données de 4 906 entreprises clientes de ces grands cabinets, depuis 2004. Soit 2 ans après le passage de la loi Sarbanes-Oxley sur la réforme de la comptabilité des sociétés cotées et la protection des investisseurs.

Il en ressort que les entreprises qui avaient inclus dans leurs comités d’audit un ancien associé étaient en moyenne 21% moins susceptibles de publier des résultats financiers erronés. Elles avaient aussi 26% moins de chance de publier des éléments insuffisants dans leurs outils de reporting.

Parmi les entreprises étudiées, 6% avaient dans leur comité d’audit un ancien associé de l’un des « Big 4 » en charge de l’audit, 12% un ancien associé d’un autre cabinet, les autres n’avaient pas d’ancien associé d’un « Big 4 » dans leur comité.

Selon d’anciennes études menées dans le secteur financier, un auditeur extérieur au cabinet responsable de l’audit serait moins susceptible de remettre en cause certaines décisions comptables « agressives ». Mais cette nouvelle étude vient nuancer ce jugement et au contraire indiquer la valeur des anciens associés auditeurs dans la démarche d’audit.

Par sa connaissance du secteur et de l’entreprise, l’ancien associé, auditeur « invité », permet d’appliquer à l’audit les méthodes les plus adaptées. Sans nécessairement demander des tests additionnels. Il contribue également à améliorer la qualité des process d’audit et de la communication entre l’entreprise et son cabinet d’audit.

Deux bénéfices significatifs découlent de cette approche de comité « étendu »: moins de causes de renvoi du cabinet d’audit, et une réduction du coût de l’audit.