Et si les professionnels de la finance devenaient des data scientists ?

Les technologies d’automatisation sont au cœur de la transformation du rôle du DAF, mais cela signifie en fait qu’il doit apprendre à travailler avec les données de façon plus efficace. Car les actions manuelles et répétitives sur des données statiques représentent un risque pour l’entreprise. Risque d’erreurs mais aussi opportunités manquées en ne permettant pas au DAF de pouvoir conseiller le comité de direction sur la base de rapports fiables. Il est aujourd’hui possible de travailler avec des données “fraîches », en temps réel, et de les explorer « en live » pendant les réunions de direction. De quoi changer la posture et la perception du DAF au sein de sa direction.

La maîtrise de la donnée implique de faire confiance à l’automatisation pour ne plus avoir à gérer manuellement les données « transactionnelles » et consacrer plus de temps à l’analyse de ces données. Car le volume de données est en très forte augmentation et on estime que d’ici 5 ans 80% de ces données seront non-structurées. Nous parlons là de données textes contenues dans des mails, de retranscriptions d’appels ou encore de contenus venant des réseaux sociaux, qui sont encore rarement exploités par les départements finance. Analyser à la fois les données structurées et non-structurées permettra de mettre en place des systèmes de contrôle ou d’alerte automatisés pour lutter contre les risques financiers et garantir la conformité.

D’après LinkedIn, le nombre d’annonces emplois dans le secteur de la finance demandant des compétences liées à l’intelligence artificielle, au machine learning et à la science des données (data science) a augmenté de 60% en 2019. Mais avant de parler d’IA et de demander aux DAF de devenir des « data scientists », le premier chantier sera l’optimisation des processus et l’automatisation de l’export de données et de la production de rapports, afin de gagner en productivité et efficacité. Une des technologies les plus prometteuses dans ce domaine est le RPA (Robotic Process Automation) capable d’automatiser jusqu’à 80% des processus liés à la facturation, la gestion des taxes et les clôtures comptables.