Certaines compétences financières de haut niveau ne peuvent pas être automatisées

Nous résumons ici un avis d’expert de Mme Gina Mastantuono, CFO de l’éditeur ServiceNow, spécialiste de l’automatisation. La créativité, le courage et l’empathie sont pour elle des valeurs que le DAF doit incarner dans l’entreprise.

Attirer les talents et construire une organisation de très haut niveau est désormais le cœur de métier du DAF. Pour Mme Mastantuono, la base de la réussite dans ce domaine est l’intégrité.

L’intégrité est selon elle « ce qui nous sommes au plus profond de nous-même ». « Cela veut dire être capable de faire ce qui est juste, même si personne ne nous regarde. Les réputations se construisent (et se perdent, irrémédiablement) pour des questions d’intégrité. L’intégrité est donc au cœur de toute organisation financière de dimension internationale ».

Les compétences interpersonnelles sont aussi clés, comme l’empathie, la curiosité, le courage et la créativité. Couplées à la connaissance du monde des affaires, ces qualités humaines permettent à une organisation financière de jouer un rôle stratégique dans l’entreprise.

Désormais le QI (le quotient intellectuel) ne suffit plus, il doit être couplé au QE (le quotient émotionnel). L’alliance des deux permet à un professionnel de jouer un rôle transversal au sein d’une organisation et donc de contribuer à sa transformation.

L’empathie fait partie de ces compétences émotionnelles qui aident un dirigeant à comprendre ses clients, ses employés, ses partenaires. La curiosité est également une qualité à cultiver au sein des équipes, afin de challenger le statu quo.

Oui les enjeux de qualité et conformité restent prioritaire dans la fonction finance. Mais le CFO doit aussi désormais être moteur pour la créativité et l’innovation. C’est pourquoi Mme Mastantuono aime à dire que « la finance est autant un art qu’une science ».

Le CFO se doit donc d’investir dans ses équipes, leur diversité, et leurs compétences, et d’encourager le courage d’innover. Et même si l’automatisation se développe dans les entreprises, notamment au sein des départements finance, la priorité doit rester l’humain. Car ce ne sont pas les technologies qui résolvent les problèmes, ce sont les experts humains. Si une entreprise automatise un mauvais processus, elle aura toujours un mauvais processus. La technologie doit donc aider les équipes à mieux travailler.